Nathalie
Nathalie t’es au lit
Alitée quel ennui
Tu perds la faculté
De pouvoir t’allonger
Juste quand tu choisis
En plus qui voudrais faire
L’amour à un zombie
En voilà une affaire
Toi qui passait ta vie
A t’envoyer en l’air
C’était bien mais c’est cuit
Normalement c’est clair
Cette table de nuit
Devrait crouler de fleurs
Et te noyer d’odeurs
De couleurs et de fruits
Et de bonbons aussi
Ensuite cette porte
Cacherait la cohorte
Des amants de tes nuits
La cohorte est partie
Où sont donc passées celles
Qui voulaient te voir morte
Imbibées de colère
Pétries de jalousie
Devenues irréelles
Elles sont en quelque sorte
Restées au temps d’hier
Au placard infini
Lucie Sarah Pauline
Repliées mises en plis
Font dans la naphtaline
Rien qu’une âme qui vive
Un homme ou une femme
Un peu de souvenir
Un peu de vague à l’âme
Comme une petite flamme
Pour oublier le pire
En donnant son l’amour
On n’est jamais certain
De l’avoir en retour
Quand même comment s’attendre
A vivre un no man’s land
Nathalie alitée
T’es au lit c’est pas l’pied
Si au-dehors ça grouille
Comme un vrai plat de nouille
Ca bizouille ça paluche
S’épluche et se papouille
Au bout de ton couloir
Eclaboussé de froid
Le néon broie du noir
Pour le pire de tes nuits
Tu découvres l’oubli