Florence
Quand le sommeil n’est pas parti
La journée s’annonce endormie
Les ronces de la nuit s’accrochent
Je reste les mains dans les poches
A la laine des rêves frileux
Se prend la graine de bardane
Du sommeil qui garde les yeux
Ouverts mais sans la moindre flamme
La peau ne perçoit que le froid
Qui en la caressant l’agresse
Le cerveau ralenti ma foi
Aimerait bien changer d’adresse
Se pendre à des lambeaux de rêves
A des relents inéluctables
Mais les minutes sont trop brèves
Pour les jeter dessous la table
Quand le sommeil ne s’en va pas
Une brume enfume le jour
Qui vient mais ne se lève pas
Ces instants sont des temps trop courts
Le lit encore tiède m’attire
Me tend ses draps plein de promesses
M’offre de soyeuses caresses
Délices de me rendormir
Mais moi je repense à Florence
Qui vient ressurgir de mon rêve
Dans mon esprit encore elle danse
Alors que cette nuit s’achève
Je n’ai pas revu ce sommeil
Ce soir un autre sera là
Entre temps j’aurai le soleil
Ses rayons ne m’atteignent pas
Les draps se sont remplis de froid
Et comme une bulle qui crève
Elle est partie avec mon rêve
Je sais qu’elle ne reviendra pas