Marianne
Ami entends-tu le vol noir des corbeaux sur l’école
Ami entends-tu les postes d’enseignants qui s’envolent
Ohé les parents ouvriers et paysans c’est l’alarme
Ce soir le pouvoir vous prépare un avenir de larme
Montez l’avenue descendez dans les rues camarades
Portez vos enfants et hissez-les bien haut sur l’estrade
Ils savent que culture ne fait pas des moutons c’est un drame
Les pouvoirs préfèrent de la chair à canons et des armes
Aidez à briser les barreaux des prisons d’ignorance
Que tous les enfants aient devant leur école même chance
Mettez donc à bas ceux qui tranchent vos droits sans vergogne
C’est sur vos enfants que ce sale gouvernement cogne
Ici chacun sait ce qu’il veut ce qu’il fait quand il passe
La réforme tombe et une autre réforme prend sa place
Trois fois plus d’enfants deux fois moins d’enseignants j’ai un doute
Luttez compagnons dans la nuit Jules Ferry vous écoute
Ami entends-tu ce cri sourd de l’école qu’on enchaîne
Pour la réserver aux débiles consanguins du seizième
Ohé enseignants et parents faites front en cohortes
L’argent et les dieux et le pouvoir odieux à la porte !
Ami entends-tu le vol noir des corbeaux sur l’école
Ami entends-tu les postes d’enseignants qui s’envolent
Ohé les parents ouvriers et paysans c’est l’alarme
Ce soir le pouvoir fait encore pleurer Marianne
A chanter sans modération
Dans les rues de toute Nation
Sur l'air du Chant des partisans
(ou du Chant de la liberté)
Pour que puissent passer les ans
Liberté et fraternité
Sans jamais rider les frontons
Des vieilles écoles ni les fronts
De nos tout petits écoliers
Qu'ils soient ou tout bruns ou tout blonds