Zelda
C’est le chien de balcon sur le flan des cités
Qui va de large en long à l’immeuble accroché
Sa vue est imprenable et tel un alpiniste
Il s’endort sur la faille en restant sur la piste
Si parfois il aboie c’est sur un congénère
Qui passe avec aplomb à l’aplomb du balcon
Tout bienheureux qu’il est d’aller pisser par terre
Plutôt que de rester perché comme un vieux con
Car il ne sert à rien d’être tel un faucon
A surveiller les fonds de la haute atmosphère
Si l’on reste coincé derrière des barres de fer
Sans tomber comme une pierre sur les petits ratons
Dans la masse d’odeur qui monte à l’extérieur
Les cheminées qui fument se hument les poubelles
La rue qui se goudronne, mais vraiment les plus belles
Ce sont les phéromones des autos en chaleur
Parfois je vois Zelda qui rentre de l’école
Qui me hèle du bas qui dit venir me voir
Avant dans l’ascenseur de rencontrer Nicole
Qui l’invite chez elle à faire ses devoirs
Alors la nuit s’en vient allumer les étoiles
Et chien de compagnie je reste toujours seul
J’ai pensé à sauter pour soulever ce voile
Mais je suis persuadé que ce n’est qu’un linceul