Margot

Margot ton

Moulin va trop vite

Et tout s’excite

Sous tes jupons

Les moutons sautent sans raison

Mais ce n’est pas pour t’endormir

Que tu les comptes à loisir

Margoton

Petite meunière

On t’a collé le mot légère

Quand tu voulais le mot passion

Les béliers sautent ta barrière

Se glissent dans ta peau de soie

Déposent un plaisir éphémère

Qui te laisse parfois sans voix

Margoton

Petit patapon

Quand ils sont partis tu t’endors

Tu rêves au beau Prince élégant

Qui fait tinter sa bourse d’or

Chevauchant l’étalon fringant

Celui qui enfin serait bon

A ne pas tourner les talons

Margot

Pas sage

Ton Prince est de passage

On joue pas Cendrillon

C’est la vie Margoton

J’ai perdu le sommeil

Quand montait mon désir

Ta fenêtre en éveil

Sous la lune m’inspire

Margot ton

Moulin ne va pas bien

Il ne tourne pas rond

Tu n’es pas née princesse

Cesse tes illusions

Sempiternelles circonstances

Auxquelles on a rien demandé

Déterminent nos existences

Sans qu’on s’en soit préoccupé

Margot ton

Moulin est trop enraciné

Il ne s’envolera pas

Aux lointaines contrées

On t’en laisse entrevoir

Quelques miettes d’espoir

Pour qu’ils puissent continuer

A faire moudre leur blé

Margoton

Moi je t’aime

Je vis de ta lumière

J’engraisse mes cochons

De ton son

Et en attendant je m’échine

A changer ces cochons en or

Pour faire partie de ton décor

Et gravir enfin ta colline