Julie
Julie tout ce qui traîne
Julie tous les bouquins
Les revues qui s’égrènent
De people et de seins
Nus aux plages blanches
Dessus du sable fin
Dès qu’une page blanche
Vient jeter son défit
D’un peu de vague à lame
Au fil de ton ego
Julie trouve le mot
Caché en filigrane
Julie aussi bien Kant
Alain ou Kierkegaard
Aussi les deux Miller
Mais des deux elles se garde
De dire qui elle préfère
Julie ne me lit pas
Moi et tous mes bouquins
Restent vierges de sa main
Je ne sais pas pourquoi
Pourtant elle m’aime bien
Julie tout ce qui traîne
Mais elle ne retient rien
Tous ces mots qui s’enchaînent
Est-ce vraiment pour rien ?
Julie et les referme
Les range et les reprend
Et les miens s’ennuient ferme
Ils se poussent devant
Mais elle les contourne
Sans paraître les voir
Puis lorsque j’y retourne
Ils sont dans un tiroir
Etonné je questionne
Elle s’immobilise
Enfin elle s’étonne
Que je n’aie pas compris
Ce n’était pas aisé
Convenez dans l’idée
Que Julie ne me lise
Pour ne pas m’oublier