Diane
Non Diane je ne chasse plus
Je reste assis par terre
En bordure de mes terres
A regarder les nues
A regarder la rue
A voir passer les cœurs
Qui palpitent et qui meurent
D’avoir été trop nus
Non Diane je ne chasse plus
Tu peux poser ton arc
Et tes flèches de Parthes
Moi je reste à mains nues
A regarder les biches
Les yeux enamourés
Si prêtes à épouser
Qui enfantent et qui trichent
Qui enfantent et qui tuent
Les grandes cerf-titudes
Au bois des habitudes
A jamais sont perdues
Et plus rien dans les mains
Moi je ne brame plus
Ne blâme plus non plus
Va je ne te rée point
Bien loin de tout harpail
La meute lance au loin
J’entends passer les trains
Des fruits de tes entrailles
Sous la lune qui baille
Les chiens sont sur tes reins
Pour encore un festin
Je m’endors sur la paille
Non Diane je ne chasse plus
Tes désirs sont des ordres
Je remets un peu d’ordre
Et la vie continue