Marité
L’Espagne nous arrête nos aficionados
Père Noël ne leur fera pas de cados !…
Le taureau gagnera toutes leurs corridas
On verra si le stade fait encor la Ola !
Que ce soit dans ce stade ou bien dans des arènes
Un ballon un taureau le public est le même
Le peuple veut toujours et du pain et des jeux
Et les César se marrent jetant la poudre aux yeux
Veillez-donc à cesser de fréquenter ces lieux
Ayez le souvenir Vélodrome d’hiver
Ces stades du Chili où Pinochet le vieux
Sévissait soutenu par des nations entières
Et qu’un baron machiste ait eu la bonne idée
Un matin se rasant d’aller piller les Grecs
La Fontaine d’Esope avait fait son dîner
Avant lui, pas de quoi pavoiser aussi sec
Souviens-toi, Marité, de Monsieur Zatopeck
Qui fût disqualifié pour un soupçon d’argent
Bien qu’il fût le plus grand coureur de tous les temps
Les précurseurs s’en vont se faire voir chez les Grecs
Le sport n’a pas besoin de tous ces supporters
Les lauriers de César sont moulus chez Ducros
Mais l’argent pouce en bas sans arrêt d’eux se sert
Les gros lions ne dévorent pas vraiment ceux qu’il faut
Aujourd’hui ce sont eux qui ont pris le pouvoir
Et le sport à présent est fort coté en bourse
Le monde en équilibre et les pauvres et les stars
Les uns rêvent des autres au succès c’est la course
L’Espagne a arrêté notre aficionado
Qui a dit que l’argent n’avait aucune odeur
Moi je l’ai dans le nez et depuis tout à l’heure
Passant les Pyrénées, relents à Roncevaux