Josie
Je me suis levé tôt
Pour mettre le veto
Pour m’être levé tôt
Josie, c’est trop idiot
J’ai perdu tous mes rêves
Avant qu’ils ne s’achèvent
Ils sont restés au chaud
Entre deux soupirs d’aise
Le cul entre deux chaises
De ce sommeil idiot
L’oubli c’est maladie
Oui mais c’est privilège
C’est comme si la neige
Couvrait de son manteau
Le passé de ta vie
Et dessous cet abri
Ton cœur peut battre encore
Sans la peur de la nuit
Si un jour elle sonne
Cette heure de Parkinson
N’aura que des neurones
Pour son appétit d’ogre
Vides de souvenirs
Creuses coquilles atones
Sans aucun avenir
Rien ne subsistera
Pour ses petits repas
Même pas de ces rêves
Traînant au déjeuner
En bribes effilochées
Savants stratus au vent
Du matin décoiffé
Rien ne subsistera
Qu’un simple et noir café
Et quand le parking sonne
Pauvre mémoire aphone
A oublié l’endroit
Où tu t’étais garé