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Le Chant des Femmes-mots de Pierre Blois
3 janvier 2009

Pépita

Pépita a perdu ses pépètes à Papeete

Tu me diras peut-être ça pourrait être pire

Tu sais que les ailleurs pénètrent dans ta tête

Pour te tirer le sang comme de vrais vampires


Sables blancs lagons bleus et palmiers ça     attire

Tu es prêt à plonger dans ta carte postale

Mais exsangues et vidés derrière cet idéal

Viennent mourir tous ceux qui n’ont rien vu venir


L’argent n’est pas le nerf de la guerre c’est le sang

Qui coule dans l’artère de toute liberté

Si l’air que tu respires ne plaît plus à ton nez

C’est ton porte-monnaie qui fait le mouvement


Que serais-je venu faire à Romans sur Isère

Si je n’avais voulu voir grandir mes enfants

Surveiller qu’ils n’aient pas de trop grandes œillères

Comparables à des oreilles d’éléphant


Mais si je n’avais eu pour ce faire l’argent

J’en serais à revendre mes petites cuillères

Pépita n’avait pas bien regardé derrière

Cette image en couleur, derrière il y a des gens


Elle n’a pas non plus bien regardé devant

Sinon elle aurait vu que la grande barrière

De corail blanc ne fait que cacher la misère

Qui sous ces latitudes se change en ouragan


C’est sûr sur le sujet non je n’ai pas tout dit

Peut-être m’en irais-je retrouver Pépita

Quand mes enfants grandis se passeront de moi

Mourir pour mourir, mourir au paradis


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Commentaires
L
Non, je n'avais pas vu celle-là...très jolie poésie ma foi...
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